Plan national d’adaptation au changement climatique : Une première en Europe

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Plan national d'adaptation au changement climatique : une première en Europe

La ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a dévoilé hier, mercredi 20 juillet, le plan français d’adaptation au changement climatique. Présenté comme « une première européenne », il est assorti d’un budget de 171 millions €.

Voulu comme un grand programme d’anticipation, il se fonde sur les modèles développés par l’Institut Pierre-Simon Laplace et Météo-France qui évaluent l’augmentation globale des températures entre 2 et 3,5 °C. Le plan se divise en 80 actions et 230 mesures sur la période 2011-2015.

Ses objectifs principaux sont d’intégrer la question du changement climatique aux politiques publiques et d’améliorer les «dispositifs de recherche et de surveillance » sur le sujet. Cinq axes primordiaux orientent le plan.

Les cinq axes du Plan national d’adaptation au changement climatique :

  1. L’eau : l’objectif fixé est de réduire et d’optimiser la consommation. Grâce à des mesures comme des aides à la récupération des eaux de pluie ou le développement de la réutilisation des eaux usées pour les espaces verts, le gouvernement espère diminuer la consommation française de 20% d’ici à 2020.
  2. La santé : le réchauffement climatique apportera de nouveaux défis à la santé publique avec le déplacement vers le nord de moustiques dangereux et des pollens allergènes. Des maladies dites « émergentes » car encore inconnues sous nos latitudes, sont susceptibles d’apparaître. Un groupe de veille santé-climat au sein du Haut conseil de la santé publique (HSCP) sera notamment créé pour surveiller ces phénomènes et conseiller les pouvoirs publics.
  3. Les forêts : Les essences endémiques de nos forêts risquent de ne pas pouvoir s’adapter assez vite à l’assèchement des sols et au réchauffement des températures. Le plan propose, entre-autre, de diversifier dès aujourd’hui les espèces plantées et d’accompagner les exploitants pour un meilleur ajustement dans le futur.
  4. Les infrastructures de transport : Les canicules, les inondations, les sècheresses ou les fortes neiges ont montré que nos installations n’ont pas été conçues pour résister aux effets les plus rudes du réchauffement global. Les mesures prévoient d’adapter les « référentiels de construction, d’exploitation et d’entretien des réseaux de transport », mais aussi de mettre en place une procédure d’évaluation des zones sensibles et de la vulnérabilité des infrastructures.
  5. Anticiper les conséquences de la montée du niveau de la mer : le plan envisage principalement de renforcer les connaissances sur le phénomène, pour mieux l’intégrer aux politiques d’aménagement. Un guide d’adaptation à la montée du niveau de la mer des ouvrages de protection du littoral est en projet pour 2014.

En savoir plus : le site du ministère


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