Le climat occupe de plus en plus les esprits. Mais il n’est, et de loin, pas la seule raison de réduire la dépendance de notre société aux énergies fossiles. Celles-ci vont inéluctablement se raréfier, et notre approvisionnement est tributaire des technologies de plus en plus complexes et coûteuses mises en œuvre dans des pays souvent instables ou lointains, et aux intérêts géopolitiques pas forcément alignés sur ceux de l’Europe ou de la France.
L’enjeu des limites à la production mondiale de pétrole apparaît ainsi comme la « voiture-balai » des politiques climatiques : si ces politiques climatiques échouent, l’humanité risque d’être rattrapée par des contraintes de plus en plus fortes sur l’accès au brut. Ces contraintes ne suffiraient toutefois pas à supprimer le problème du réchauffement. Loin de s’exclure, réchauffement climatique et « pic pétrolier » sont deux dangers qui se cumulent et se composent.
Par conséquent, l’enjeu du « pic pétrolier » constitue une raison supplémentaire forte pour entreprendre d’urgence la planification de la sortie du pétrole, sans compter pour cela sur une croissance économique mondiale qui demeure jusqu’ici proportionnelle à la consommation de pétrole.
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S’appuyant sur les données de la société norvégienne Rystad Energy, cette nouvelle publication du Shift apporte des éléments inédits pour mieux comprendre le contexte énergétique européen, et saisir l’ampleur de la menace systémique qui pèse sur le continent en matière d’approvisionnement gazier. Si l’Europe ne parvient pas à se décarboner « de gré » pour préserver notre climat, elle risque de devoir le faire « de force » à cause de contraintes endémiques pesant sur son accès aux énergies fossiles.
Si vous souhaitez en savoir plus, rendez-vous sur la page dédiée de ce rapport.
Répondant à une consultation du ministère des Armées, ce travail vise à documenter davantage la menace que constitue l’approche de l’inéluctable « pic pétrolier », et ses risques spécifiques pour les pays de l’UE, qui figurent parmi les premiers importateurs mondiaux de brut. Élaborée par des experts de très haut niveau, le rapport analyse les perspectives de production future des 16 principaux pays fournisseurs actuels de l’UE, aux horizons 2030 et 2050.
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Cet article, adressé par le vice-président du Shift Project, Michel Lepetit, à Esther L. George (présidente et directrice générale de la Federal Reserve Bank de Kansas City) et Robert S. Kaplan (président et directeur général de la Federal Reserve Bank de Dallas), s’interroge sur les hypothèses qui sous-tendent la soi-disant « neutralité » de la politique monétaire.
Le déclin probable d’ici à 2030 des capacités de production des pays fournissant aujourd’hui plus de la moitié du pétrole consommé par l’Union européenne (UE) risque d’entraîner des contraintes significatives sur l’approvisionnement de celle-ci. Au regard de sa gravité, le problème du « pic pétrolier » posé par cette étude reste pour l’heure radicalement sous-documenté et mal compris. Si vous souhaitez en savoir plus, rendez-vous sur la page dédiée de ce rapport.
Contenus vidéo
Replay – Présentation du rapport « Gaz naturel : quels risques pour l’approvisionnement de l’UE ? » – Décembre 2022
Replay – Présentation du rapport « Pétrole : quels risques pour les approvisionnements de l’Europe ? » – Mai 2021
Replay – Présentation du rapport « L’Union européenne risque de subir des contraintes fortes sur les approvisionnements pétroliers d’ici à 2030 » – Juin 2020
Entretien de Matthieu Auzanneau (Directeur du Shift et Auteur de « Or Noir ») – Green Letter Club – Avril 2020