La présente note* évalue dans quelle mesure la politique d’ « assouplissement quantitatif » (quantitative easing) initiée en mars 2015 par la Banque centrale européenne (BCE) facilite le financement de la politique d’investissements de la Banque européenne d’investissement (BEI) dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Elle indique qu’en dépit du principe de « neutralité » de la BCE, un tel financement existe d’ores et déjà. Cependant, l’ampleur de ce flux de financement apparaît limitée.
L’auteur, Michel Lepetit**, suggère que ce flux de financement pourrait être d’une ampleur plus significative, et constituer ainsi un ressort décisif d’investissements ciblés sur la transition énergétique pour l’Europe et pour ses partenaires***.
Cette note porte sur les politiques publiques suivantes : politique monétaire, financière et climatique, et sur certaines de leurs interactions et synergies, dans un environnement marqué par deux évènements historiques :
• des taux d’intérêt durablement bas, voire négatifs, accompagnés de politiques monétaires « non conventionnelles » en Europe
• l’Accord de Paris sur le climat de 2015, ratifié par l’Union européenne.
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