« Financer l’avenir sans creuser la dette »

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Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme

Dans le cadre de ses activités de think-tank et, plus particulièrement de ses travaux sur le financement du long terme, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme (FNH) a organisé le 30 mars dernier un séminaire de réflexion intitulé « Financer l’avenir sans creuser la dette ». De nombreux économistes et experts sont venus débattre de la proposition présentée par Alain Grandjean et un groupe de travail composé de Marion Cohen, Nicolas Bouleau,  François Carlier, Julien Dourgnon, Gabriel Galand, Gaël Giraud, Jean-Luc Gréau, André-Jacques Holbecq, Medhi Ouchallal et Stéphanie Roy. 

Le rapport fait le constat suivant : nous sommes face à un défi gigantesque. Notre modèle de développement est devenu insoutenable. La double contrainte énergétique et climatique ne fait que renforcer la certitude que notre système économique, focalisé sur le  PIB, n’est plus adapté. Un investissement massif est nécessaire pour amorcer une transition vers une économie socialement, écologiquement et économiquement, plus résiliente. C’est tout un modèle de société qu’il va falloir refonder. Or l’argent manque. Le secteur privé, refroidi par la crise, rechigne à investir dans des projets dont le retour sur investissement est trop long et trop faible. Le secteur public est en proie à un endettement grandissant. Il est pris en étau entre l’accroissement de la demande de protection sociale et la baisse de ses revenus. Les programmes d’austérité montrent qu’il a perdu sa capacité d’autofinancement.

Ce que propose le groupe de travail est justement de redonner à l’État la prérogative de son propre financement. L’idée est de lui permettre d’emprunter auprès de la Banque Centrale les 600 milliards d’euros estimés nécessaires pour la transition française. Cet investissement serait encadré démocratiquement, grâce à une concertation publique massive au plan national et local pour créer adhésion et engagement.

L’idée est audacieuse, mais le rapport de la FNH ne jette pas seulement le pavé dans la mare. La proposition est solidement argumentée et s’accompagne de réponses aux questions d’ordre institutionnel, économique et pratique, qu’elle pourrait susciter.

Lire le texte de la proposition sur le site de la FNH.

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