Ce rapport, publié le 14 septembre 2017, apporte les clés pour effectuer judicieusement les arbitrages nécessaires à la réduction d’émissions de CO2 de la mobilité quotidienne dans les zones de moyenne densité. Il est possible d’éviter jusqu’à 70 % des émissions de CO2 dues à la mobilité locale des personnes dans les zones périurbaines, en mettant en œuvre des stratégies privilégiant le vélo et le covoiturage ainsi que, sur les grands axes autour des agglomérations, les transports publics express. Le télétravail et l’évolution de la distribution des achats semblent en revanche des stratégies moins prometteuses. Ces solutions réclament des investissements limités, capables à terme de rendre la mobilité moins coûteuse pour les habitants sans rallonger dans la plupart des cas leur temps de trajet.
Objectifs du projet
L’étude concerne les 27 millions de Français qui vivent dans les zones périurbaines. Les décennies de politiques d’aménagement et d’investissements publics qui ont favorisé l’étalement urbain, ont aussi rendu la voiture particulière omniprésente et la desserte en transports publics faible, voire inexistante. Les objectifs de transition énergétique font par conséquent des zones périurbaines un chantier décisif de la « décarbonation » de la France, auquel le gouvernement a annoncé vouloir s’atteler. Le rapport montre qu’un système de mobilité bas-carbone efficace est possible. Il dresse ainsi le portrait d’une alternative au « tout voiture ».
Le Shift et la mobilité
La mobilité quotidienne dans le périurbain est aujourd’hui assurée à 85 % par la voiture particulière. L’introduction de taxes destinées à décourager l’utilisation de combustibles fossiles, tout comme l’épuisement à terme des ressources pétrolières devraient avoir un fort impact sur la vie des habitants du périurbain. L’objectif de zéro émissions nettes à horizon 2050, nécessaire pour maintenir le réchauffement sous les +2°C, ne requiert pas seulement une évolution forte du parc automobile (sobriété des véhicules thermiques, électrification). Il réclame en premier lieu des évolutions majeures dans les modes et les habitudes de déplacement, et donc une évolution des services de mobilité ainsi qu’un aménagement, parfois conséquent, des infrastructures.
Partant de ce constat, The Shift Project a souhaité faire émerger des propositions d’action concrètes à moyen terme pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles et les émissions de CO2 découlant de la mobilité locale dans le périurbain. L’étude quantifie les réductions d’émissions atteignables grâce à des solutions alternatives à la voiture individuelle, décrit les mesures nécessaires à leur mise en œuvre, et chiffre l’effort économique requis.
Répondre aux impératifs climatiques implique de repenser notre modèle de mobilité dans son ensemble. C’est aussi une opportunité formidable de réduire le coût des déplacements, de créer du lien et d’améliorer la qualité de vie des Français : saisissons-la !
Vidéos de présentation
Contact
Projet : clemence.vorreux@theshiftproject.org
Presse : communication@theshiftproject.org