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09 décembre 2025

Nouvelle note d'analyse sur la mobilité quotidienne

Le Shift publie aujourd’hui une note clé sur les trajets moyens-longs du quotidien, qui ouvre une nouvelle séquence de travaux sur la mobilité jusqu’en 2027.

Lire la note

Le Shift relance des travaux sur la mobilité quotidienne

Ce nouveau travail s’inscrit dans la suite des travaux produits depuis 2017 sur la mobilité quotidienne, notamment le Guide pour une mobilité quotidienne bas carbone, guide pratique mettant en lumière des leviers clés de décarbonation. Il alimente la campagne “Décarbonons la France !” du Shift Project ayant vocation à peser dans le débat public en vue des élections présidentielles de 2027. 

Financée par l’ADEME, cette publication ouvre une nouvelle séquence de travaux du Shift Project sur la mobilité quotidienne, avec plusieurs livrables prévus d’ici 2027 :

  • Avril 2026 : un rapport complet incluant trois zooms sur les chantiers clés de la mobilité
  • Octobre 2026 : un nouveau livre dans la lignée du PTEF, avec un zoom Mobilité
  • D’ici 2027 : un travail approfondi sur l’automobile et les mobilités routières (véhicules, filières, services).

99 %

C'est la part des déplacements des personnes dans la mobilité quotidienne en France

55 %

des kilomètres parcourus (toutes distances confondues) sont réalisés dans le cadre de la mobilité quotidienne

90 %

C'est la dépendance du secteur de la mobilité quotidienne au pétrole
Tous nos travaux sur la mobilité

Décarboner nos trajets du quotidien : Zoom sur les moyens et longs trajets 

Cette note se concentre sur les déplacements de plus de 10 km dans un rayon de 80 km, qui représentent :

  • 80 % des distances parcourues au quotidien ;
  • 80 % des émissions de la mobilité quotidienne.

L’étude combine une analyse quantitative des flux et une revue de littérature sur les contraintes socio-économiques vécues par les ménages:

  • Le volet quantitatif de l’étude permet d’apporter un éclairage fin sur la mobilité locale “longue” de manière à proposer des leviers d’usage et techniques de la façon la plus efficace.
  • Le volet qualitatif pointe les contraintes socio-économiques des personnes qui pratiquent au quotidien ces trajets, à travers une analyse de la littérature statistique. 
  • La note n’a pas vocation à conclure sur des leviers spécifiques, qui sont traités dans des travaux précédents comme le Guide pour une mobilité bas carbone, ou à venir (avril et octobre 2026). 
  • Cette analyse repose sur la mobilisation d’une large palette d’acteurs de la mobilité, aux travers d’entretiens et de relectures du présent travail. 

Cette étude s’adresse aux décideurs publics, acteurs de la mobilité, collectivités, entreprises et associations souhaitant concevoir des politiques de mobilité adaptées aux réalités des trajets moyens-longs.

Principaux enseignements de la note 

  • Plus de 8 sorties sur 10 au-delà de 10 km sont motivées par un unique motif, ce qui indique un fort potentiel de report modal dès lors que des alternatives crédibles sont disponibles.

  • Ce sont des déplacements qui connaissent une forte augmentation des distances (+15 % à 26 % en 10 ans), ce qui met en évidence l’intérêt de mettre en œuvre des politiques d’aménagement visant à limiter ces distances. 

  • Un tiers des émissions est lié aux déplacements vers les grands centres urbains, ce qui montre l’importance de renforcer l’offre de transports en commun (TER et cars en particulier) et les solutions d’intermodalité pour ces trajets.

  • Un cinquième des émissions provient des déplacements internes aux zones rurales, un résultat qui souligne la nécessité de développer des solutions spécifiquement adaptées aux territoires peu denses, comme les véhicules légers électriques, les VAE, le covoiturage ou les navettes de transport en commun locales.

  • Les ménages modestes ou ruraux consacrent jusqu’à 20 % de leur revenu disponible à la mobilité, principalement en raison du coût de la voiture, ce qui en fait un enjeu social majeur.

  • Les habitants des QPV (Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville) cumulent faible revenus, longues distances et difficultés d’accès à l’emploi, ce qui rend indispensable le développement d’offres de mobilité alternatives à la voiture et le rapprochement des activités.

  • Enfin, l’analyse met en évidence une large pluralité de situations locales, appelant des politiques de mobilité différenciées du point de vue territorial, social, économique, et au développement d’une palette de solutions adaptées aux besoins des habitants.

Pourquoi s'intéresser à la mobilité quotidienne ?

Le secteur des transports (personnes et marchandises) émet environ un tiers des émissions nationales, dont la moitié (soit 15 % du total national) pour la mobilité locale. 

A elle seule, la mobilité quotidienne (de 0 à 80 km) représente presque
99 % des déplacements des personnes au niveau national, et 55 % des kilomètres parcourus (toutes distances confondues).

Elle constitue donc un enjeu central pour la décarbonation. 

C’est également un secteur dépendant aujourd’hui à 90 % du pétrole, et pour lequel les solutions technologiques, organisationnelles et d’infrastructure décarbonées sont pour la plupart matures.

La mobilité est enfin un enjeu sociétal majeur, tant elle façonne et structure nos modes de vie, que ce soit pour des déplacements contraints (travail, rendez-vous administratifs, accompagnement…) ou pour ceux que nous choisissons (loisirs, achats, activités diverses…). 

Consulter la note

Les émissions de GES du secteur ne baissent pas suffisamment rapidement depuis 1990

Or, les émissions de GES du secteur ne baissent pas suffisamment rapidement depuis 1990, contrairement à tous les autres secteurs, et la sortie des fossiles est beaucoup trop lente. L’organisation actuelle de la mobilité quotidienne autour de la voiture, comme le développement de cette dernière sur des modèles lourds, puissants et chers, nous met actuellement hors de portée d’une sortie de la double contrainte carbone dans les temps. 

Décarboner nos modes de mobilité implique de généraliser les technologies et solutions adaptées et disponibles (voiture électrique, vélo, véhicules légers intermédiaires, transports en commun…). Cela requiert souvent de faire évoluer l’environnement physique (routes, pistes cyclables, pôles intermodaux, infrastructures de recharge…) et organisationnel (assurances, incitations…) pour permettre des évolutions d’usages.

Enfin, lorsque ce sera nécessaire, il faudra proposer de réduire le nombre et la distance des déplacements, en travaillant sur l’organisation sociale de la mobilité (rapprochement domicile-travail, aménagement des territoires par exemple).

Contacts

Merci à nos soutiens !

Ce travail a été financé par l’ADEME. Les travaux à venir sont rendus possibles grâce à l’engagement de près de 36 000 contributeurs lors de notre campagne Ulule – un immense merci à toutes et tous !

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