Les signataires du « Manifeste pour décarboner l’Europe » souhaitent provoquer l’impulsion politique qui permettra de passer des déclarations d’intention à l’invention concrète d’une économie durable.
Sollicités par The Shift Project, groupe de réflexion sur la transition énergétique, tous les signataires du « Manifeste pour décarboner l’Europe » prennent acte du devoir moral, de la nécessité et de l’opportunité historique que constitue pour l’Europe la sortie des énergies fossiles.
Ils préviennent : « L’Accord de Paris sur le climat engage l’Europe à réinventer la totalité de son économie. Tout ou presque, reste à faire. »
L’élaboration d’une stratégie et d’un plan d’actions européen pour le climat s’inscrira dans la tradition politique qui a abouti aux plus grands accomplissements de la construction européenne : CECA, marché commun puis marché unique, union monétaire,…
L’initiative du « Manifeste » répond au fait qu’aucun programme présidentiel en France, ni aucune politique mise en œuvre en Europe ou dans le monde n’est encore à la mesure de l’ambition de l’Accord de Paris : atteindre la neutralité carbone (zéro émissions nettes de gaz à effet de serre) dès que possible au cours de ce siècle.
La stratégie et le plan d’actions au service de l’intérêt commun que réclament les signataires du « Manifeste pour décarboner l’Europe » constitueraient un moteur de développement et de prospérité économiques essentiel dans une Europe aujourd’hui incertaine des chemins qu’il lui faut choisir.
Fort du soutien des signataires du « Manifeste », The Shift Project propose publiquement aux candidats à la présidence de la République de prendre l’engagement suivant :
« Je m’engage, si je suis élu Président de la République française, à plaider avec détermination au sein du Conseil européen pour que celui-ci adopte avant 2020 une stratégie et un plan d’actions à la mesure de l’Accord de Paris, capables de permettre à l’Union européenne de parvenir à un niveau d’émissions nettes de gaz à effet de serre aussi proche que possible de zéro en 2050, afin de sauvegarder l’Europe face aux défis du changement climatique, de la préservation des ressources naturelles et de l’indépendance énergétique, et lui permettre d’être pionnière et leader d’une économie durable. »