Évaluation de l'empreinte carbone de la pêche

The Shift Project et BLOOM ont le plaisir de publier la première évaluation de l’empreinte carbone du secteur de la pêche française. Le travail qui vous est présenté ici est un rapport intermédiaire, mené dans le cadre d’un partenariat entre BLOOM et The Shift Project, ce dernier intervenant en tant que partenaire technique et selon sa méthodologie habituelle d’évaluation de l’empreinte carbone des secteurs économiques.

Vous pouvez dès maintenant accéder à la publication en format collaboratif en cliquant ici.

Cette initiative inédite complète les connaissances sur les empreintes socio-économiques et environnementales de la pêche, en se focalisant cette fois sur la dépendance aux énergies fossiles, l’altération du puits de carbone océanique, les émissions de gaz à effet de serre et la transition du secteur de la pêche.

Cette publication intermédiaire présente les résultats de l’évaluation de l’empreinte carbone du secteur de la pêche maritime sous pavillon français. Il constitue la première tentative à l’échelle nationale de quantification des émissions de gaz à effet de serre associées à l’activité de pêche professionnelle. L’objectif est de mettre à disposition un socle de données transparentes et reproductibles, offrant une base factuelle commune pour éclairer, ultérieurement, les débats et les décisions qui relèvent d’autres espaces : recherche, stratégies d’acteurs, politiques publiques.

Ce rapport est un état des lieux : il ne formule ni recommandations ni scénarios de transition. Il propose une photographie chiffrée des émissions, organisée par flottilles et par postes d’activités, afin de refléter la diversité des pratiques professionnelles et des contextes géographiques.

Ce travail est le fruit d’une collaboration entre acteurs scientifiques et techniques, réunis autour d’une même exigence de rigueur et de transparence. Les résultats publiés constituent une référence de départ qui pourra être enrichie au fil du temps, à mesure que de nouvelles données deviendront disponibles.

Une version finale de ce travail sera publiée en fin d’année 2025.

Au plaisir d’échanger et d’avancer ensemble,

Les équipes BLOOM et Pêche du Shift Project

Bien qu’elle soit déjà le fruit d’un travail poussé et collectif, cette publication intermédiaire est encore un document de travail, pour lequel nous sollicitons votre expertise sur tout ou partie des sujets abordés, dans une logique de concertation la plus large possible.

Nous vous prions d’apporter vos remarques, critiques et propositions :

• En commentant directement dans cette version collaborative de la publication
• Ou par mail, à l’adresse : contact@bilancarbonepeche.org

Le rapport est ouvert aux commentaires jusqu’au 19 octobre. 

Toute contribution est utile — même partielle — qu’il s’agisse de compléments de données, d’exemples concrets, de critiques argumentées ou de suggestions. Vos apports nous aideront à enrichir la version finale du rapport.

À ce jour, aucune empreinte carbone aussi complète du secteur pêche n’a été réalisée, ni en France ni ailleurs. Certaines études existent sur des aspects spécifiques (consommation de fioul, construction des navires), mais pas sur l’ensemble du secteur. Or, dans un contexte de changement climatique et d’extinction accélérée de la biodiversité sur Terre, chaque secteur économique doit évaluer son impact sur le climat et repenser son modèle de production de manière à viser la durabilité.

Ce bilan nous semble essentiel car il permet d’identifier les principaux postes d’émissions, prérequis nécessaire pour déterminer des  leviers de décarbonation et quantifier leurs effets et contribuer, sur le volet carbone, à élaborer la feuille de route vers la décarbonation des pêches, qui fait partie de la transformation socio-économique et écologique des pêches.

Le périmètre de l’empreinte carbone sur laquelle nous travaillons s’étend à toute la flotte française, quel que soit son lieu de pêche, et à toutes toutes les activités jusqu’à la débarque (arrivée du navire à quai). Nous n’incluons pas dans nos calculs les étapes en aval (transformation, distribution, consommation).