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17 novembre 2025

Bilan des émissions carbone de la pêche française

The Shift Project partenaire technique de BLOOM pour cette publication

Lire le rapport final

À propos de la publication

The Shift Project et BLOOM ont le plaisir de publier le premier bilan des émissions carbone de la pêche française.

Ce travail a été mené dans le cadre d’un partenariat entre BLOOM et The Shift Project, ce dernier intervenant en tant que partenaire technique et selon sa méthodologie habituelle d’évaluation de l’empreinte carbone des secteurs économiques.

La comptabilisation des émissions des gaz à effets de serre qui vous est présentée ici couvre la partie productive du secteur de la pêche, soit l’ensemble des émissions générées depuis la construction des navires de pêche jusqu’à leur retour à quai, à l’exclusion de la transformation et la distribution des produits pêchés. Elle constitue la première tentative à l’échelle nationale de quantification des émissions de gaz à effet de serre associées à l’activité de pêche professionnelle. 

L’objectif est de mettre à disposition un socle de données transparentes et reproductibles, offrant une base factuelle commune pour éclairer, ultérieurement, les débats et les décisions qui relèvent d’autres espaces : recherche, stratégies d’acteurs, politiques publiques.

Ce rapport est un état des lieux : il ne formule ni recommandations ni scénarios de transition. Il propose une photographie chiffrée des émissions, organisée par flottilles et par postes d’activités, afin de refléter la diversité des pratiques professionnelles et des contextes géographiques.

Fruits d’une collaboration entre acteurs scientifiques et techniques réunis autour d’une même exigence de rigueur et de transparence, les résultats publiés constituent une référence de départ qui pourra être enrichie au fil du temps, à mesure que de nouvelles données deviendront disponibles.

1,14 million de tonnes CO₂e

Selon nos calculs, la partie productive du secteur de la pêche française a émis 1,14 million de tonnes CO₂e en 2022, soit environ 0,2 % de l’empreinte carbone de France de la même année.
Lire le rapport final

Résultats clés

  • 46 %

    des émissions de CO2 sont imputables aux chalutiers démersaux (ChaD), hors perturbation du cycle du carbone sédimentaire. En prenant en compte cette dernière, ils contribuent à 51 % des émissions. Ils représentent environ un quart (24 %) du poids débarqué.
  • 27 %

    des émissions de CO2 sont dues aux chaluts et sennes pélagiques (ChaP), hors perturbation du cycle du carbone sédimentaire. En prenant en compte cette dernière, leur part dans les émissions diminue à 25 %. Ils représentent 37 % du poids débarqué.
  • 21 %

    des émissions de CO2 sont dues aux flottilles aux arts dormants (Dor), hors perturbation du cycle du carbone sédimentaire. En prenant en compte cette dernière, les Dor contribuent à 19 % des émissions. Ces engins dormants (casiers, lignes et filets) représentent 18 % du poids débarqué.
  • 6 %

    des émissions de CO2 sont imputables aux dragues (Dra), avec ou sans perturbation du cycle du carbone sédimentaire. Elles représentent 20 % du poids débarqué.

Comme le montre ce graphique réalisé par BLOOM, la seule analyse des émissions de gaz à effet de serre ne suffit pas : plusieurs indicateurs sont nécessaires à la compréhension globale des enjeux du secteur. Il n’y a pas un type de pêche, mais bien une pluralité de techniques, de pratiques et d’échelles qui constituent des pêcheries différentes et dont la contribution différenciée au bilan carbone des pêches doit être analysée.

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