L’équipe Numérique du Shift Project a le plaisir de vous présenter les premiers résultats intermédiaires de ses travaux menés en parallèle, sur les conditions de pertinence des mondes virtuels au vu des contraintes énergie-climat, et sur les infrastructures réseaux et les stratégies à mettre en œuvre pour les rendre résilientes à la double contrainte carbone.

Télécharger le rapport intermédiaire (50p.)
« Energie, climat : Des réseaux sobres pour des usages connectés résilients »

Télécharger le rapport intermédiaire (73p.)
« Energie, climat : Quels mondes virtuels pour quel monde réel ? »

Vous pouvez également consulter :

Le tableur Excel (version provisoire) ayant permis de construction des données et des hypothèses pour le scénario « Méta-métavers » d’un déploiement généralisé de mondes virtuels et pour le scénario « Méta-conférence » sur l’usage généralisé de réunions et conférences immersives en-ligne ;
Le tableur Excel (version provisoire) ayant permis d’utiliser le modèle Lean ICT du Shift Project (2021) pour évaluer les scénarios mondes virtuels.
Le replay de la présentation du rapport
Le support de présentation utilisé lors du webinaire

Votre participation aux travaux

Le travail qui vous est présenté ici est exploratoire : il vise à initier de nouvelles discussions et pose sur de nombreux sujets davantage de questions qu’il n’en résout. Bien qu’il soit déjà le fruit d’un travail collectif, ce rapport intermédiaire est encore un document de travail imparfait, incomplet et évolutif. Dans cette logique, nous vous prions d’envoyer vos remarques, critiques et propositions aux adresses suivantes : maxime.efoui@theshiftproject.org et marlene.debank@theshiftproject.org

Nous avons besoin de vous : toutes les contributions sont les bienvenues !

REPLAY DU WEBINAIRE DE PRÉSENTATION DEs RAPPORTS INTERMEDIAIRES – 14 DECEMBRE 2023

Mondes virtuels & Réseaux

Contexte et constats

Aujourd’hui, notre système numérique n’est pas viable vis-à-vis des limites planétaires. Notre usage de ces technologies représente en effet 3 à 4% des émissions de gaz à effet de serre, et augmente deux fois plus vite que la moyenne des autres secteurs dans le monde.

Le système numérique, l’un de nos atouts les plus prometteurs pour relever les défis de ce siècle, ne sera bientôt plus capable de continuer à rendre les services tel qu’il les rend actuellement. Il convient donc de s’assurer que la manière dont nous le faisons évoluer soit réfléchie et pertinente.

Ainsi, rendre notre système numérique mondial compatible avec les contraintes énergie et climat nécessite de mettre en place le principe de « sobriété numérique ».

Depuis 2018, les travaux du Shift Project sur le numérique ont permis de définir et d’affiner le concept de sobriété numérique. Les constats ainsi établis ont contribué, notamment grâce à la production de chiffres, à une prise de conscience de l’importance de l’empreinte environnementale du numérique, de son augmentation préoccupante et des raisons systémiques qui conduisent à cette situation. En 2023, nous avons fait le choix d’étudier l’effet d’une promesse, celle des mondes virtuels, sur le système numérique. Si l’addition d’un terminal supplémentaire comme le casque de réalité virtuelle est bien visible, quel impact des mondes virtuels sur l’architecture et le déploiement futur de la colonne vertébrale du numérique que sont les infrastructures réseaux ?

Dans ce contexte, le Shift Project a aujourd’hui le plaisir de vous annoncer le lancement conjoint de deux projets :

· Cahier des charges pour des réseaux numériques sobres et résilients

· Quels mondes virtuels pour quel monde réel ?

Ce lancement conjoint n’est pas anodin : en 2021, à partir du cas concret de la génération de réseaux mobiles qui amorçait alors son déploiement, nous avions décrit les conséquences sur l’empreinte du système numérique de l’interaction entre effet d’offre et effet d’usage (Tendances à 5 ans et Gouvernance de la 5G, 2021).

Mondes virtuels

Si la hype médiatique Meta est retombée, elle aura tout de même contribué à orienter le développement technologique vers plus d’immersion, plus de persistance, plus de temps-réel et plus de coexistence physique et numérique.

Satisfaire à ces spécifications plus élevées tout en donnant la possibilité à de nouveaux usages d’émerger est-il indolore pour les systèmes numériques, énergétiques et électriques ?

Quelles sont les conditions sous lesquelles le déploiement des mondes virtuels engendrera des dynamiques bénéfiques plutôt que délétères ?

Quelle méthode pour repérer ex-ante les applications à encourager et celles à dissuader ?

Réseaux

En France et en Europe, le déploiement de la 5G progresse (réseaux, abonnements, terminaux), son accélération est un objectif décidé et la conception de la sixième génération de réseaux mobiles démarre. En parallèle, les architectures elles-mêmes se transforment : virtualisation des réseaux, constellations de satellites et edge computing en premier lieu.

Les objectifs mondiaux SBTi pour les technologies numériques, fixés par les acteurs du secteur, proposent un cadre quantitatif commun de réduction de l’ensemble des émissions de gaz à effets de serre du secteur de -45 % d’ici 2030 par rapport à 2020.

Ces tendances sont-elles facilement conciliables ?
Le changement de paradigme forcé par la prise en compte des contraintes matérielles et énergétiques est à opérer, mais quelle approche méthodologique choisir pour construire des futurs résilients aux réseaux numériques français et européen ?
Quelle prise en compte des conditions de résilience lors des futures ventes de fréquences et futures autorisations de déploiement ?
Quel juste dimensionnement des infrastructures réseaux, selon le triptyque : richesse du signal, usages rendus, couverture ?