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Seules 11 % des formations de 34 établissements du supérieur abordent les « enjeux climat-énergie » de manière obligatoire. Ces chiffres montrent bien que les enjeux climat-énergie sont encore peu enseignés, et a fortiori dans la formation post-bac, qui accueille chaque année 6,5 % de la population « en âge de travailler » (15-64 ans). L’enseignement supérieur doit réviser en profondeur les formations qu’ils propose afin de former tous les étudiants aux enjeux climat-énergie.
Nos travaux
Objectifs du projet
Ce rapport « Mobiliser l’enseignement supérieur pour le climat » propose un état des lieux de la manière dont les sujets énergie-climat sont abordés dans les études supérieures, et identifie des pistes d’actions concrètes autour desquelles mobiliser la communauté du supérieur. Ces actions visent à permettre le développement massif et rapide de l’enseignement des enjeux climat-énergie, donc à doter la France des moyens humains nécessaires à ses objectifs climatiques.
Le Shift et l’enseignement supérieur
Faire face aux enjeux soulevés par le changement climatique exige une population certes sensibilisée, mais aussi informée et formée – notamment en tant que futurs élus, électeurs, parents et professionnels de tous les secteurs (de la santé à l’industrie, en passant par la culture et la fonction publique). Il ne s’agit pas de former uniquement aux métiers dits « verts », bien qu’à des degrés divers, tous les métiers sont concernés. Et la compréhension des faits est vitale.
La demande est forte chez les étudiants et lycéens. Leur mobilisation, massive et inédite, appelle à une réponse académique profonde.
L’offre est largement insuffisante, avec seulement 11 % des formations qui abordent actuellement les enjeux climat-énergie de manière obligatoire. Le nombre de cours par formation, ainsi que leur contenu, sont fortement hétérogènes. C’est ce que montre notre analyse inédite des formations de 34 établissements du supérieur. Cette offre est par ailleurs principalement réservée aux futurs ingénieurs et aux étudiants de certains établissements pionniers. Elle doit pourtant concerner tous les étudiants dans tous les établissements et, bien que de manière différenciée, dans toutes les disciplines.
De plus en plus d’enseignants et dirigeants d’établissements s’emparent des enjeux climat-énergie. Mais ils sont encore trop peu nombreux et se sentent souvent bien seuls : face à l’ampleur et à la difficulté de la tâche, face au manque de soutien et de valorisation de leurs actions, face à la lenteur du changement et au manque de portage politique du sujet.
À l’issue de plus de 140 entretiens, nous pouvons témoigner qu’une préoccupation intense existe dans la communauté du supérieur : les manifestations de ces dernières semaines ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Il appartient aux acteurs, dirigeants d’établissements en tête, de transformer le frémissement actuel en mobilisation générale et durable de tout le supérieur, car c’est bien là un défi à long terme que de former des générations d’étudiants.
Il est urgent d’agir. Nombre de directions et d’enseignants en ont déjà l’envie et y voient un intérêt stratégique – pas encore tous. Le supérieur est capable d’agir à la bonne échelle, à condition de bénéficier des impulsions nécessaires, y compris de la part de l’État. Telle est la principale conclusion de l’étude du think tank The Shift Project : sommes-nous prêts ?
Vidéos de présentation
Contact
Vinciane Martin, Chargée de programme Emploi & Formation : vinciane.martin@theshiftproject.org