L’équipe du Shift a le plaisir de vous annoncer la publication du rapport « Gaz naturel : quels risques pour l’approvisionnement de l’Union européenne ? ».
S’appuyant sur les données de la société norvégienne Rystad Energy, cette nouvelle publication du Shift apporte des éléments inédits pour mieux comprendre le contexte énergétique européen, et saisir l’ampleur de la menace systémique qui pèse sur le continent en matière d’approvisionnement gazier. Si l’Europe ne parvient pas à se décarboner « de gré » pour préserver notre climat, elle risque de devoir le faire « de force » à cause de contraintes endémiques pesant sur son accès aux énergies fossiles.
L’UE exposée à un manque chronique de gaz naturel
L’Union européenne risque de rester exposée à une compétition sévère d’approvisionnement entre pays importateurs de gaz naturel, voire à des déficits chroniques sur le marché du Gaz naturel liquéfié (GNL) à court, moyen et long termes, montre le Shift Project dans un rapport publié sous l’égide du ministère des Armées.
Une vulnérabilité structurelle exacerbée par la crise ukrainienne
A l’heure actuelle, en cas d’arrêt durable des approvisionnements russes, la part des approvisionnements non-identifiés atteindrait en 2025 pas moins de 40 % de la demande de l’Union à cette date, soit l’équivalent des exportations actuelles du Qatar.
Si les pays de l’Union européenne parviennent à tenir leurs engagements climatiques pris dans le cadre du plan « Fit for 55 », ils peuvent réduire considérablement leur exposition face à un défaut partiel ou total des approvisionnements russes.
L’Europe reste aujourd’hui loin de pouvoir tenir ces engagements vitaux, faute de lucidité, d’organisation et d’audace.
Le développement d’une vive concurrence d’approvisionnement est à redouter entre l’Europe de l’Ouest et l’Est de l’Asie d’une part, entre ces deux régions et les pays en développement importateurs d’autre part, et enfin à l’intérieur même de l’Union européenne.
La couverture par des contrats existants de la demande future de la Chine apparaît sensiblement plus confortable que celle de l’UE.
Possible déficit structurel sur le marché mondial du GNL
La confrontation de notre estimation des besoins d’approvisionnements mondiaux et des volumes d’exportations futurs de GNL fait apparaître une situation très précaire sur le marché mondial de GNL à l’horizon 2025, puis un possible net décalage entre offre et demande.
En cas d’arrêt durable des approvisionnements russes, la demande mondiale de GNL risque de subir des déficits d’approvisionnement endémiques et sévères.
La transformation vers une économie européenne sobre en énergie et en matière, en phase avec le développement massif – mais nécessairement contraint – de sources d’énergie bas-carbone, est un enjeu existentiel pour l’Union européenne, face à l’ampleur des risques et des incertitudes que cumule notre situation historiquement précaire.
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Contacts et remerciements
- Matthieu Auzanneau, directeur du Shift Project et auteur du rapport | matthieu.auzanneau@theshiftproject.org
- Emma Stokking, coordinatrice presse et communication | emma.stokking@theshiftproject.org | 07 86 53 39 84
The Shift Project tient à remercier la DGRIS, partenaire de l’étude, ainsi que le BRGM et RTE pour leur soutien à la recherche.
The Shift Project tient également à remercier l’ensemble des personnes qui ont fait bénéficier cette étude de leurs conseils avisés, notamment Olivier Rech, Marc Blaizot, Maxence Cordiez, Maxime Gerardin et Thomas Pellerin-Carlin.
Le contenu et les conclusions de cette étude n’engagent que The Shift Project.