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Construction

Les secteurs du bâtiment et du logement font face à la double contrainte carbone. Pour s'en libérer, ils doivent planifier leur sortie des énergies fossiles, réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, et s'adapter pour réduire leur vulnérabilité aux impacts du changement climatique.

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Pour le bâtiment et le logement, le Shift a étudié :

Leur dépendance à l'industrie lourde

Ils s’approvisionnent en matériaux de construction (acier, verre, béton, matériaux biosourcés etc.) et à l’agriculture qui les approvisionne en matériaux de construction (biomasse construction) et en énergie pour le chauffage (biomasse énergie).

Leurs concurrences, voire conflits d'usages

Avec le transport et l’agriculture pour l’aménagement du territoire (artificialisation et localisation des activités, en concurrence avec la construction de logements), ou avec des industries manufacturières consommatrices (exemple : concurrence sur l’acier).

Leur lien avec des secteurs tertiaires

Les secteurs tertiaires constituent une partie importante de la demande en bâtiments et ont donc la main sur certains leviers de décarbonation du bâti.

Leur intrication avec le système énergétique

L’utilisation des bâtiments et des logements dépendent directement de l’approvisionnement en fioul, du système électrique et du réseau de gaz. De plus, ils sont au centre de l’épineuse question du démantèlement progressif du réseau de distribution de gaz, à mesure que la consommation baissera.

Leur besoin en emploi et compétences

La massification de la rénovation énergétique et la maintenance des nouveaux moyens de chauffage suscite un besoin de main-d’œuvre supplémentaire et de nouvelles compétences, alors que la réduction de la construction neuve a l’effet inverse.

Sector's key figures

  • 12 %

    des émissions nationales de GES sont liées à l'utilisation des logements, principalement pour le chauffage et la production d’eau chaude.
  • >50 %

    de l’artificialisation des sols provient des constructions de logements.
  • 36 million

    de logements en France, dont 8 millions de logement vacants.
  • 50 %

    des logements dépendent des énergies fossiles pour leurs équipements de chauffage (fioul, gaz), dont la durée de vie est de 15 à 20 ans.

Levers to decarbonate

Le Shift explore tous les leviers de décarbonation : substitution entre énergies, efficacité et sobriété, quel que soit le degré de changements technologiques et comportementaux nécessaires. Pousser tous les leviers à disposition est une garantie pour atteindre les objectifs de décarbonation fixés.

Massifier la rénovation énergétique globale et performante

Montée en puissance de la filière de rénovation, via une réorientation massive des aides et la mobilisation de nouvelles compétences. Les logements les plus énergivores et consommateurs d’énergies carbonées sont ciblés en priorité. La rénovation doit être globale et amener tous les logements d’étiquette énergie DPE supérieures à C vers des étiquettes A, B ou C.

Décarboner la chaleur

Remplacement des chauffages fossiles par des sources d’énergie bas carbone, combinée à une exploitation maximale de la chaleur fatale et renouvelable. Promouvoir les alternatives bas-carbone, pour raccorder 5 millions de logements collectifs à un réseau de chaleur et installer des pompes à chaleur dans plus de 10 millions de logements. Le recours au bois et à des radiateurs électriques dits à effet Joule est limité. Les leviers secondaires de sobriété individuelle (surface des logements, température de chauffage et climatisation, etc.) sont à ne pas négliger.

Mobiliser le bâtiment comme puits de carbone

Décarbonation de la construction selon une trajectoire proche de la RE2020, renforcée jusqu’en 2050. Cela nécessite de réduire l’utilisation des matériaux les plus carbonés et d’augmenter l’utilisation de matériaux biosourcés, qui stockent du carbone. Ces matériaux sont aussi progressivement utilisés dans les rénovations (stockage de carbone dans les matériaux isolants notamment), sans ralentir la trajectoire de rénovation qui reste la priorité.

Faire preuve de sobriété dans les constructions neuves

Prise en compte des tendances à l’œuvre : Diminution progressive du nombre de logements neufs construits chaque année, en cohérence avec la démographie. Cela s’accompagne d’une réduction marquée de la proportion de maisons individuelles neuves, menant à une réorientation vers le logement collectif en conséquences des nouvelles réglementations sur l’artificialisation. 

Réflexion sur l’optimisation du parc existant : rotation du parc pour une adéquation entre taille des ménages et des logements, conversion des logements vacants, voire secondaires, en logements principaux, ce qui nécessite leur mise à niveau et une évolution territoriale de l’emploi et de l’attractivité.

Trajectoire 2050 dans les bâtiments

Fin des passoires thermiques

Si le parc de logements devrait compter environ 20% de logements supplémentaires à horizon 2050, leur consommation d’énergie sera faible grâce à la généralisation d’une isolation performante. Plus aucun logement n’est évalué au-delà de l’étiquette C du DPE (en énergie primaire). Pour limiter l’effet rebond induit par les gains de performance énergétique, une action de communication et de pédagogie accompagne les rénovations.

Réduction des impacts climat-énergie

Les besoins énergétiques de tous les bâtiments diminuant fortement, les logements deviendront donc plus résilients en cas de contrainte sur l’approvisionnement en énergies fossiles (disponibilité, prix) et leur impact climatique sera moindre.

Baisse de la précarité liée aux logements

Les problématiques de précarité dans le bâtiment diminuent fortement : pathologies du bâtiment, qualité de l’air, confort d’été. Les restrictions de chauffage dans certains ménages n’existent plus grâce aux gains sur la facture énergétique. La qualité thermique du logement devient une fierté, les performances thermiques et environnementales devenant un enjeu central du quotidien (au même titre que la proximité des transports en communs, des services, des espaces verts, vues, surface, etc.).

Evolution des emplois et des compétences

La massification de la rénovation thermique globale requiert non seulement un besoin de main-d’œuvre supplémentaire, mais aussi une montée en compétences du secteur. Le nombre d’emplois permanents dans le bâtiment sera en baisse du fait d’une probable réduction des besoins en construction neuve, partiellement compensée par les besoins dans la rénovation énergétique.

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