Meadows et la question des déchets : traduction en Français du texte « The Dynamics of Solid Waste Generation »

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Traduction complète

Retrouvez une version condensée du chapitre 7 du livre Toward Global Equilibrium: Collected Papers intitulé The Dynamics of Solid Waste Generation de Dennis Meadows traduit en Français par C. Mangeant au format PDF ici.

Résumé

Les paragraphes suivants constituent un bref résumé des problématiques abordées dans ce texte:

Le problème des déchets solides générés par nos sociétés industrielles est devenu majeur ce dernier siècle. La génération de déchets solides étant proportionnelle à la quantité de produits, à la fraction de produit brut définitivement perdu dans chaque produit jeté et à l’inverse de la durée de vie du produit, il n’existe que trois façons de diminuer le problème : réduire le nombre de produits en cours d’usage, réduire les pertes de matière par produit rebuté ou augmenter la durée de vie des produits.

Le modèle numérique créé par Meadows et Randers l’a été pour savoir laquelle (lesquelles) de ces trois pistes étaient la (les) meilleure, en s’appuyant sur un cas concret : celui du cuivre aux États-Unis dans les années 1970.

Le résultat est qu’une certaine durabilité est obtenue en conjuguant les politiques suivantes : taxe sur l’extraction, subvention sur le recyclage, augmentation de la durée de vie des produits, doublement (ou augmentation sensible) de la fraction maximale recyclable et réduction modérée de la quantité de matériau brut dans chaque produit.

À contrario, l’application de ces mesures unitairement ne conduit pas à un résultat probant. La difficulté est d’augmenter la fraction maximale recyclable, de réduire la quantité de matériau brut par produit tout en augmentant la durée de vie du produit.

Une proposition est faite : elle consiste à introduire une taxe sur les produits, taxe proportionnelle au ratio de déchets dans le produit divisée par la durée de vie du produit. La durée de vie (re)deviendrait ainsi un critère fondamental, ce qui inciterait les fabricants à utiliser tous les moyens possibles pour l’augmenter: depuis une meilleure conception jusque faire des produits facilement réutilisables, réparables et/ou recyclables.

La durée de vie pourrait être établie sur une base statistique par des « bureaux d’audit » indépendants, de même que pour les quantités de matériau brut, de la fraction perdue et le caractère recyclable ou non des sous-parties du produit. Ces organismes restent à inventer, mais seraient source de création d’emplois.

Le dernier enseignement du modèle -qui n’étonnera aucun connaisseur de The Limits to Growth– est que plus on attend pour mettre en place ces politiques, et plus leurs chances de succès s’amenuisent. Car ce qui compte au premier ordre, c’est la disponibilité de la ressource première (ici le cuivre). Passé un certain stade, les politiques salutaires deviennent inefficaces à cause de la raréfaction de la ressource. Les politiques enclenchées après le début du déclin ne serviront à rien…


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